Arnaud Gluck (contre-ténor), Alice Letort (théorbe, guitare baroque) et Manon Papasergio (viole de gambe, harpe) vous guident pour franchir la porte de La Confidence, préparez-vous à recevoir la musique comme on reçoit une confidence, discrète et précieuse….
... Ici, le trio Alice Letort s’adresse à vous sans détour, à voix basse, comme on partage un secret entre amis. La voix d’Arnaud Gluck, la harpe, le théorbe et la viole de gambe vous invitent à écouter autrement : chaque morceau devient une parole glissée dans le creux de l’oreille. Vous n’assisterez pas à un simple concert, mais à une conversation musicale où l’on se confie, où l’on écoute, où l’on se rapproche. Prenez place, laissez-vous murmurer ces confidences baroques : elles sont pour vous, et pour ce moment-là seulement.
Programme de notre dernière escale à l’époque baroque, en France.
« La Sérénade chantée par Monsieur Le Gros » - Ballet royal de l’impatience - Jean-Baptiste Lully
« Mon coeur soupire pour des yeux si doux » - Mlle des Vaux
« Je cherche les nuits les plus sombres » - Annibal Gantez
« Prélude en ré mineur » - Charles Hurel
« Récit de la nuit » - Ballet royal de la nuit - Jean de Cambefort
« Charmante nuit » - Michel Lambert
« Que je vous aime, ô solitaires nuits » - Honoré d’Ambruis
« Récit des masques par Monsieur Le Gros » - Ballet des saisons - Jean-Baptiste Lully
« Allemande » - Estienne Le Moyne
« Sérénade chantée par Monsieur Le Gros » - Le Ballet des plaisirs - Jean-Baptiste Lully
« Contredanse et double de la contredanse » - Robert de Visée
« Au milieu du sommeil » – Anonyme – 1680
« Tandis que nuit et jour » - Michel Lambert
« Beaux yeux » - Honoré d’Ambruis
« Beaux yeux, vive source de flamme » - Antoine Boësset
« Vastes déserts, bocages sombres » - Honoré d’Ambruis
« Je goûtais cent milles douceurs » - Michel Lambert
« Le repos l’ombre le silence » - Michel Lambert
Quelques mots sur le programme de l'escale baroque
L’amour précieux, la sérénade, le rêve : à travers musiques de ballets royaux et airs de cour, La Confidence peint l’atmosphère intimiste d’un salon musical au temps du jeune Louis XIV. La voix du contre-ténor, ou comme on l’appelle à l’époque, du “dessus mué” (c’est à dire qui chante avec une voix aiguë même après sa mue) convoque un univers sonore onirique, tout en préciosité et raffinements caractéristiques des airs de cour du XVIIème siècle à la cour de France. La viole de gambe dialogue avec le chanteur comme une voix humaine grave, déployant sa poésie et se mêlant à la finesse et à la profondeur des cordes pincées du théorbe. Le concert met à l’honneur la figure de deux fameux chanteurs de la Cour que furent Blaise Berthod et Claude Le Gros sur des airs de compositeurs connus comme Jean-Baptiste Lully, Antoine Boësset ou Michel Lambert, et moins connus comme Honoré d’Ambruis ou Mlle des Vaux par exemple.
Pour vous donner une idée du talent du trio, vous pourrez visionner cette captation effectuée au Théâtre Blossac (Châtellerault) en août 2024