Les Mercredis de Prigny

 


   Trois femmes – lumière ont éclairé l’Eglise saint Pierre des Moutiers et envoûté les 300 spectateurs des Mercredis de Prigny, ce 9 juillet 2025. Vêtues de soie, aussi élégantes que leurs instruments, Zexi Fang au pipa, Li Yan à l’erhu, Xu Nanqi au guzheng nous ont raconté la Chine, tantôt en solo, tantôt en duo, tantôt en trio.

Les cordes dialoguent. La nature, les hommes et les femmes renaissent.

     Les 21 cordes du guzheng, les quatre cordes du pipa et l’unique corde du erhu se sont accordés pour nous faire entendre les murmures de la faune et de la flore renaissantes, les rituels des peuples Yi et Yao joyeux ou tourmentés, les vertiges de la steppe de la Mongolie Intérieure. Et nous, assis sur les bancs de l’église des Moutiers, nous avons vu le papillon multicolore danser sa sérénade, nous avons vu les pécheurs rentrer chez eux au crépuscule. Nous avons entendu le clapotis de l’eau, le balancement des barques, le galop des chevaux, la voix des pierres précieuses, le vent dans la steppe. Nous avons entendu le ciel des Moutiers s’ouvrir sur la Chine d’hier et d’aujourd’hui.

Paroles de public

      Plusieurs spectateurs ont confié avoir eu l’impression d’entendre une voix humaine quand le Erhu jouait. Une petite fille, captivée, s’est rapprochée de la scène pour mieux profiter du voyage. L’enthousiasme des spectateurs pouvait se mesurer à la force de leurs applaudissements.

Quand “La Vie en Rose” traverse les frontières - Cliquez ici pour accéder à la vidéo

    Le trio nous a offert une surprise originale avec une version de « La Vie en Rose », arrangée pour pipa, guzheng et erhu. Ce clin d’œil à la chanson française a été accueilli par des murmures qui se sont transformés en chorale. Le trio joue, le public chante. Un véritable moment interculturel comme nous les aimons aux Mercredis de Prigny.

Trois femmes artistes – Trois femmes pédagogues

     Après le concert, les artistes sont restées sur scène pour échanger avec leur public. Elles nous ont présenté leurs instruments, raconté leurs histoires, la manière de les tenir, les techniques d’accordage. Nous avons découvert, par exemple, que le guzheng se joue avec des onglets - en chinois, 拨子 (bōzi) – que l’on glisse au bout des doigts, permettant de produire des sons cristallins et variés. Ce temps de dialogue a permis à chacun de mieux comprendre les racines, la richesse et la complexité de la musique chinoise.

En résumé, un concert unique qui nous aura permis de rencontrer trois-femmes lumière qui ont éclairé notre été monastérien, et d’en finir avec les stéréotypes sur la musique chinoise.

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Aa:) Pour l'équipe des bénévoles des Mercredis de Prigny

Images, Bertrand Blanchet, bénévole.